Etude environnementale

Réalisée entre les printemps 2019 et 2021, l’étude environnementale étudie et analyse les sensibilités faunistiques et floristiques du site de projet. Plus qu’un simple constat, cette étude a pour but de fournir les principales sensibilités naturelles du site afin de définir, par la suite, un projet de moindre impact grâce à la mise en place de mesures de la séquence « Eviter – Réduire – Compenser »*.

Dans un premier temps, il s’agit d’étudier le contexte environnemental du projet au travers du recensement des zonages de protection et d’inventaire du patrimoine naturel existants à proximité plus ou moins immédiate du projet. Une fois ces sensibilités majeures identifiées, le second temps s’attache à dresser un diagnostic écologique spécifique du site pour chaque thématique concernée : flore et habitats naturels, faune terrestre, avifaune et chiroptères. Un travail d’analyse des variantes d’implantation et de présentation du projet retenu est réalisé dans un troisième temps.

Quelle démarche ?

Les impacts des parcs éoliens sont variables selon les caractéristiques de chaque projet, les espèces considérées, les milieux naturels et humains dans lesquels les oiseaux et chauves-souris évoluent, ou encore les infrastructures aériennes existantes aux alentours.

Ces impacts sont généralement forts en phase travaux, et ensuite modérés pendant l’exploitation des éoliennes et le démantèlement.

Pour chaque projet éolien, une étude d’impact analyse ces effets potentiels au regard des particularités des espèces présentes sur ou à proximité du site envisagé (comportement, habitudes de déplacement, alimentation, nombre d’individus, types d’habitats), afin de déterminer les impacts potentiels.

Les études sur l’avifaune identifient toutes les espèces, leurs activités, ainsi que le tracé de leur trajectoire migratoire. Les résultats permettent de déterminer au mieux l’implantation des éoliennes et leur disposition les unes par rapport aux autres. L’implantation d’éoliennes sur des sites reconnus sensibles est évitée. Un suivi environnemental est également mis en place au cours des trois premières années de fonctionnement du parc puis tous les 10 ans.

Pour adapter le projet éolien au mieux et le plus tôt possible, l’analyse des impacts potentiels permet, suivant la doctrine publique « Eviter-Réduire-Compenser »*, de définir les mesures de nature à :

  • Éviter les impacts : par le choix du site, la localisation des éoliennes et des zones de travaux, un respect des périodes à enjeux pour la biodiversité vis-à-vis des dates de chantier, … ;
  • Réduire les impacts : modifier l’espacement des éoliennes et leur position par rapport aux haies et boisements, adapter leur fonctionnement vis-à-vis des enjeux environnementaux, positionner les éoliennes pour éviter de faire obstacle aux déplacements des espèces, reconnecter des réseaux de haies ;
  • Compenser les éventuels impacts résiduels notables qui doivent rester exceptionnels ; création ou restauration de milieux d’intérêt écologique, par exemple.


Quels résultats ?

L’état initial réalisé par le bureau d’études Synergis a permis d’identifier les espèces de faune et flore présentes sur et autour de la zone ainsi que l’activité de ces espèces. Une attention particulière a été portée sur la faune volante.

© Francis C. Franklin
  • Habitats naturels : l’aire d’étude présente une assez large diversité d’habitats. Le paysage est partagé entre grandes cultures, prairies et milieux boisés. Des friches et milieux aquatiques sont ponctuellement présents.

  • Flore : Cortège d’espèces diversifié avec 233 espèces observées au sein de la ZIP* et à proximité immédiate. L’enjeu global est considéré comme faible.

  • Chauves-souris (chiroptères) : La proximité de milieux humides et de zones boisées favorise la présence de chiroptères. 18 espèces ont été recensées lors des inventaires au sol et en altitude. Une fréquentation assez importante lors des phases d’activité des chiroptères a été relevée.

  • Oiseaux, période hivernante : Dans l’ensemble, les regroupements sont peu importants sur le site. Une attention particulière a été portée à l’étang du Boulet situé à environ 1,3 km de la ZIP en raison de son rôle pour l’hivernage d’oiseaux d’eau. 13 espèces y ont été observées, dont 6 fréquentant également le site.

  • Oiseaux, migration prénuptiale : 25 espèces ont été relevées lors des sorties. Cela reflète une intensité et un flux migratoire très faibles sur le site.

  • Oiseaux, migration postnuptiale : L’intensité et le flux migratoire sont élevés avec 41 espèces identifiées. Le Pinson des arbres est l’espèce majoritairement dominante dans les relevés (plus de 40% de l’ensemble des individus comptabilisés lors des inventaires).

  • Oiseaux, période reproductrice : 64 espèces ont été inventoriées, caractérisant la diversité spécifique comme forte en raison de la présence de plusieurs milieux favorables à la nidification (étang, friche, haie, bosquet) autour du site. La quasi-totalité des espèces recensées possèdent un enjeu très faible à faible.